Alex Pattakos / logothérapie / burnout

Dans la lignée de Viktor Frankl, un des pères de la psychanalyse viennoise et de la logothérapie et des travaux de Martin Buber, philosophe juif du vingtième siècle, Alex Pattakos développe la question du sens au travail met l’accent sur la question de la relation à l’autre (Alex Pattakos, « Découvrir un sens à son travail », Les éditions de l’homme, Montréal, 2006).

Soit l’autre est un moyen, une chose comme une autre au service de son but ; soit l’autre est un sujet, une personne vers laquelle nous allons à la rencontre dans le respect, l’amitié et l’amour.

Cette approche est intéressante car elle renvoie à la question du cynisme et de la dépersonnalisation de la définition de C. Maslach – ne plus voir l’autre de manière humaine, fraternelle.

Ensuite, il pose l’hypothèse que l’individu a deux façons d’aborder le travail. Soit, il cherche activement et trouve un sens à son emploi, soit il considère l’emploi comme quelque chose qui se situe en dehors de sa vie réelle.

Dans cette acception, il se prive d’accéder aux richesses des relations intersubjectives, à ce qui fonde finalement le centre de l’homme, pour se construire il a besoin de l’autre.

Il nous dit encore que se plaindre de son travail est une manière de lui accorder de l’importance. Toute la question réside alors dans la faculté de prendre réellement du recul sur ce dont on se plaint et investir le champ des besoins profonds.

Alex Pattakos fait écho à la quête de sens au travail afin d’établir une relation authentique avec son emploi. Même si celui-ci ne semble pas ou plus glorieux aux yeux de la société, il appartient à chacun de l’investir de sens à travers ses talents et les besoins qui pourront y être nourris.

Ainsi dans les pires circonstances de la vie, l’homme a la faculté de contacter sa liberté intérieure que nul ne peut prendre. Et de citer cette phrase de Nelson Mandela : « le jour où je suis sorti de prison, quand j’ai vu tous ces gens qui m’observaient, un flot de colère m’a envahi à la pensée qu’ils m’avaient volé vingt-sept années de ma vie. Alors l’esprit du Christ m’a soufflé : « Nelson, quand tu étais en prison, tu étais libre ; maintenant que tu es libre, ne deviens pas leur prisonnier ».

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