INNOVATION ET COACHING

INNOVATION ET COACHING

Etre dans le neuf !

 

L’innovation s’agite régulièrement dans les organisations comme un totem, un graal, une quête qui permettra de sauver l’institution ou plus sagement de la réveiller, de la bousculer, de lui donner l’avantage concurrentiel, de développer des valeurs ajoutées et qui sait de générer de nouvelles propensions au bien-être au travail…

 

Plusieurs approches sont possibles.

Du point de vue du coach, l’innovation s’inscrit dans une dimension comportementale et cognitive. C’est dans cette dimension particulière du rapport collaboratif entre le coach et son client que le coach va permettre à la personne ou à l’équipe de bouger favorablement vers la sphère du nouveau, du neuf, de l’innovation.

D’un certain point de vue elle ne se décrète pas, elle se cherche à travers la mise en déséquilibre des états du Moi, c’est-à-dire en mouvement. Le mouvement va engendrer un cadre différent de croyances et de représentation du monde, de son travail, de son environnement, de l’autre, de ses valeurs… c’est dans cette réalité déconstruite dans le cadre du rapport collaboratif puis reconstruite que la personne, le groupe va trouver, expérimenter de nouvelles sensations, émotions, croyances qui déclencheront l’innovation.

Pour relativiser le premier propos, si l’innovation ne se décrète pas, l’envie, le désir va déclencher la mécanique du besoin de changement de ses domaines de conscience pour libérer le potentiel qui conduira à l’innovation. C’est parce que j’accepte l’idée que je peux changer en moi certains éléments de ma vision du monde que je vais pouvoir expérimenter la saveur du changement.

Un changement dont on pourrait dire qu’il n’est pas en soi une innovation du Moi mais l’expansion de ce Moi. En modifiant ma perception du monde, je n’abandonne pas l’ancienne, je l’étends au-delà de ma représentation jusqu’ici fondée ; une représentation à laquelle je me raccroche parce qu’elle me rassure et qu’elle me permet de vivre à l’instant présent en prenant toutes les décisions qui maintiennent mon homéostasie vitale. Alfred Korzybski dont on retiendra le célèbre paradigme « La carte n’est pas le territoire » nous invite à considérer que non seulement ma façon de me représenter le monde n’est pas la seule, qu’elle n’est pas non plus la réalité mais que je peux aussi en changer en sécurité… Rejoindre l’autre aussi de sa vision du monde, et pourquoi changer ensemble la vision du monde…

Par ailleurs, du point de vue de Watzlawick, la nature humaine fonctionne volontiers sur le mode binaire : la pluie versus le beau temps, le jour versus la nuit, oui versus non, on a toujours fait comme ça versus on ne peut pas faire autrement. « Tertium non datur » autrement dit la troisième voie, la solution alternative, est par nature, par culture, par éducation fermée à notre cognition. Et c’est pourtant là que l’on pourra trouver le nouveau, l’innovation…

Le coaching individuel ou d’équipe et il n’y aura que l’embarras du choix dans les décisions à prendre pour passer à l’action.

Nicolas Iordanoff

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