Les vacances sont des moments privilégiés de détente pour le corps et l’esprit.

Savez-vous qu’il est possible en famille, à l’école, au travail de détendre son esprit ?

Nos activités quotidiennes sont bien souvent sources de stress et de fatigue intellectuelle.

Le rythme, des relations pénibles, des dossiers complexes génèrent des tensions mentales et émotionnelles.

Si le corps a besoin avec évidence de repos, l’esprit a aussi besoin de se détendre.

En attente du weekend ou des prochaines vacances pour « décrocher », connaissez-vous l’eutrapélie ?

Ce mot signifie à l’origine : souplesse d’esprit, finesse, bon mot mais encore disposition à plaisanter, à avoir un esprit de répartie.

L’eutrapélie est la vertu de la détente, de l’art de plaisanter et d’être de bonne humeur.

Mettre un peu de légèreté au milieu d’une séquence stressante, voilà un beau programme.

Aristote en parlait à propos de personnes capables de transformer, des idées, des propos de manière gaie, alerte, enjouée.

Pour lui, C’est même un signe de bonne éducation !

Tout le monde peut cultiver cette vertu : elle n’est pas un don ni un talent inné.

C’est donc à chacun de nous qu’il revient de se détendre dans des moments intellectuellement ou émotionnellement tendus.

Elle peut être pratiquée seule mais c’est tellement mieux à plusieurs, l’effet en est augmenté.

Cette initiative a bien des effets heureux pour prévenir des ambiances moroses et ternes.

L’eutrapélie est ainsi à l’origine de bien de rires et de fous rires.

Les chercheurs rapportent par leurs études combien le rire est bon pour la santé du corps et le moral.

Elle est aussi source de règlement de bien de de malentendus ou de conflits.

Cependant, l’eutrapélie pour rester vertueuse doit respecter des limites.

La « détente » ne doit pas porter atteinte à l’honneur ou à l’intégrité d’une personne.

Il faut comprendre que l’ironie et le cynisme ne peuvent pas prétendre au rang de comportements vertueux.

Le bon mot, la plaisanterie sont évidemment en lien avec le lieu, le moment, la culture d’un groupe.

Enfin, elle ne peut pas être confondue avec une activité physique comme le footing pour se vider la tête.

Pour aller plus loin, en ouvrant la voie au délassement, elle mène à la contemplation du travail en cours ou fini.

Dieu ne s’est-il pas arrêté le septième jour ?

En racontant le début de la genèse à un dirigeant en surrégime, celui-ci s’effondra en réalisant par reflet son état.

Et, il me demanda de l’accompagner.

L’eutrapélie ouvre aussi des perspectives nouvelles, un changement de regard sur la réalité…

En coaching et en supervision, la pratique de l’eutrapélie peut être un objectif salutaire et vital pour les personnes stressées.

Et vous? Comment pratiquez-vous l’eutrapélie ?