ORIENTATION ET AUTODETERMINATION
Dans ce topo et les prochains je vais approfondir comment j’accompagne les jeunes par le coaching d’orientation.
Et vous permettre d’enrichir votre regard sur ce sujet.
C’est aussi valable pour les adultes.
Nous aborderons la dimension anthropologique de notre rapport singulier au monde, la place à accorder à notre intelligence et à ses différentes facettes, la question des dons et des talents et enfin comment détecter et susciter les clefs de motivations du jeune.
Aujourd’hui, j’aborde la dimension systémique et familiale de l’orientation.
Le coaching d’orientation est un processus très original quand il s’agit plus particulièrement des jeunes de 14/15 ans à 22/23 ans.
C’est en effet avant tout un coaching qui se place dans la sphère familiale et péri familiale.
Les apports de la psychologie systémique et des thérapies familiales sont d’une grande utilité dans cette question.
Un problème individuel peut être mieux compris et traité en tenant compte du contexte ;
Et des dynamiques relationnelles entre parents, grands-parents, fratrie, éducateurs, enseignants, moniteur en lien avec le jeune.
Dans les années 50, les pionniers en furent Gregory Bateson, Don Jackson et Jay Haley.
Elles ont été influencées par les avancées en neurosciences, en psychologie du développement et en psychologie sociale.
En coaching d’orientation, j’utilise donc cette approche de manière fructueuse avec les parents et le jeune.
Concrètement, il est difficile de demander à un jeune ce qu’il veut faire sans s’intéresser à ce que la famille et les proches désirent pour lui ou projette inconsciemment sur lui.
Et cela, même si le discours apparent dit le contraire !
Comment échapper aux scénarios familiaux répétitifs ? Cet ouvrier charpentier qui rentrera dans la même entreprise que son père, entreprise elle-même tenue par un fils de ou une fille de…
Vous savez, ces chouettes enseignes où l’on voit écrit « de père en fils depuis 1932 » !
Comment échapper à ce désir d’un parent qui voulait devenir ingénieur ou clown et n’ayant pu aboutir son rêve projette son désir refoulé sur son enfant ?
Comment ne pas être désorienté quand un parent déteste un métier ou un environnement de travail alors que le jeune s’y sent aspiré ?
Comment échapper aux paroles maladroites d’un parent ou d’un enseignant signifiant au jeune qu’il ne fait jamais assez bien, qu’il ne réussira jamais comme sa grande sœur.
Et il faut savoir que les acteurs proches du jeune sont parfois eux-mêmes victimes d’un autre système qui les ont empêchés de choisir librement leur orientation.
Heureusement, il y a mille situations où tout se passent bien !
Et puis, comment ne pas tenir compte des diktats des médias qui modélisent, déforment la vérité, créent des fantasmes, oscillent entre ridiculité et catastrophisme… finissant par entamer sérieusement l’amour propre et l’estime de soi.
Le doute existentiel s’installe chez le jeune parfois durablement jusqu’à l’adulte que je retrouve pour une reconversion professionnelle.
Enfin, un grand sujet de systémie familiale est celui de l’autodétermination.
Il va falloir un jour que les parents coupent le cordon ombilical pour donner au jeune toute son autonomie, sa liberté et le sens de la responsabilité.
Pour cela, ils doivent savoir dire à leur enfant, yeux dans les yeux dans un cœur à cœur sincère et véritable : il a le droit de choisir ce qu’il veut, de faire le parcours qu’il désire, au rythme qui lui correspond.
De lui dire enfin, qu’il a le droit d’essayer, de faire fausse route et qu’ils continueront de l’aimer quoi qu’il arrive !
Le jeune doit pouvoir s’approprier cette permission et cette protection pour qu’il avance de lui-même en assumant cette grande responsabilité de sa vie à venir !
Et Vous comment favorisez vous votre autodétermination ?
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