La place du conjoint dans la souffrance au travail
La souffrance au travail et la souffrance des proches
Les débats, études et recherches portent légitimement sur la meilleure connaissance et compréhension des mécanismes de mal-être et de souffrance au travail.
Prendre soin du conjoint
Néanmoins, au fil des témoignages recueillis tant au cours des séances de coaching, de sessions d’accueil de personnes en souffrances au travail que de rencontres quotidiennes, le conjoint, les proches amis vivent des bouleversements psychiques majeurs.
Les séparations de couples pendant ou à l’issue d’épisodes de souffrances au travail sont observées avec suffisamment de récurrence pour devenir à terme un nouveau fléau familial puis social.
Plus « simplement », les incompréhensions, les peurs, les angoisses devant les propos en apparence incohérents, des comportements hors du commun (crise d’angoisse ou de panique) mobilisent chez les proches des ressources exceptionnelles de résistance qui peuvent aussi conduire à l’épuisement ; parfois même au déni de stress !…
J’ai rapporté à plusieurs reprises la nécessité que cette question de société soit abordée enfin.
De mon point de vue, on pourrait presque avoir une réflexion analogique entre ce que vit la personne dans son environnement professionnel et ce qu’elle vit intérieurement et ce que vit le conjoint à la maison et ce qu’il vit intérieurement.
La cohésion identitaire de la personne en souffrance est mise à mal mais celle du conjoint aussi !
La double peine
D’un certain point de vue, pour la personne en souffrance, c’est double peine :
« Je souffre au travail et mon écologie professionnelle est en danger, je souffre à la maison et mon écologie familiale, intime est aussi en danger ».
Deux piliers majeurs de l’équilibre identitaire sont alors en jeu : le travail et la famille.
A travers, les rencontres et les témoignages, nous pouvons relever l’importance de la solidité du couple pour la « guérison », ou je préfère dire pour la « réhabilitation » de la personne en souffrance au travail.
De la même manière que pour les actions menées pour les conjoints atteints de certaines maladie (cancer, alzheimer…) des actions d’informations voire de formation doivent être développées pour les conjoints.
Quand la sortie du processus de souffrance est terminée en mode « ok », on peut constater souvent une forme d’élévation de conscience qui à son tour peut devenir une nouvelle zone de danger pour le couple !
Les travaux de Clare W. GRAVE sur la mise en lumière de l’existence d’une holarchie des niveaux d’existence (niveaux de valeurs) peuvent contribuer à éclairer sur les phénomènes de dissonances, de biais cognitifs qui se mettent en œuvre dans la relation conjugale pouvant aboutir à la rupture.
Pour être plus simple, quand la personne sort positivement d’un burnout c’est à l’appui d’un travail sur soi important : la mise en lumière des besoins authentiques contribue à une forme de respiration expansionniste de toute l’être qui aspire dorénavant à modifier son rapport à l’ici et maintenant et à changer des modalités de son existence, de son quotidien pour demain.
Il apparait en effet nécessaire d’expliquer ce qu’il se passe chez son conjoint autant que ce qu’il se passe en soi, comme accompagnant du conjoint.
Prendre soin du conjoint est aussi important que prendre soin de la personne en souffrance.
Pour en savoir plus, mettre en œuvre une action d’accompagnement, une conférence, prendre contact avec le formulaire ci-joint ou téléphoner au 06 34 42 82 29
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