Du groupe Balint à la supervision

L’accompagnement des médecins

Michael Balint (1896-1970), médecin et psychanalyste, expérimenta des groupes particuliers dits « balint » pour réunir des médecins dans le but de discuter de leurs pratiques et des difficultés relationnelle parfois rencontrées avec les patients.

Il développa toute une réflexion sur la relation soignant-soigné et le rapport particulier que chaque sujet entretient avec la maladie. Pour ces raisons, certains le considèrent comme un pionnier de la médecine psychosomatique.

Favoriser la rencontre médecin/patient

L’originalité de sa pensée est de considérer que médecine et psychanalyse sont étroitement imbriquées et favorisent la rencontre médecin/patient en vue d’aider à mieux entendre et à mieux soigner.

Cette philosophie s’est déployée tout comme la supervision psychanalytique à d’autres métiers de l’accompagnement de la personne (avocat, managers, travailleurs sociaux, enseignants, dirigeants…) en prenant des appellations variées (groupes de pratiques, analyse de pratiques, co-développement, groupe de paroles, groupe d’analyse réflexive, supervision collective…)

Le coaching professionnel depuis une trentaine d’années s’est organisé, structuré dans des cadres rigoureux de référentiel de compétences, de code de déontologie, de reconnaissance professionnelle auprès des pouvoirs publics nationaux et européens.

La supervision comme métier et pratique professionnelle spécifique

Naturellement, la supervision des coachs et la supervision des superviseurs s’est aussi structuré autour d’un référentiel de compétences et d’exigences de pratiques professionnelles.

Supervision et médecine du travail

La supervision de médecins du travail est un processus interactif entre un superviseur et le médecin afin de nouer un dialogue constructif propice à la réflexion, à l’apprentissage collaboratif pour le plus grand bénéfice du médecin et de ses salariés.

Supervision, espace de déploiement personnel et professionnel du médecin

Ainsi, le superviseur :

  • Permet à au médecin d’améliorer la qualité de sa pratique en mettant en place un processus d’accompagnement de la réflexion,
  • De fournir un espace de soutien et de résolution pour lui permettre d’analyser les expériences vécues avec les salariés et les autres acteurs, d’accorder la priorité à son bien-être en tant que professionnel de la santé,
  • De promouvoir les normes exigeantes en matière de pratique professionnelle, de déontologie et de réflexion, de respect du cadre juridique d’exercice professionnel…

Ce n’est donc pas un espace de formation professionnelle même s’il interroge les compétences mises en œuvre par des mises en perspectives visant à la recherche de solution.

En effet, responsabilité, autonomie et liberté restent au cœur du processus de supervision au profit du médecin.

Ce sont les raisons pour lesquelles, la supervision peut être conduite par quelqu’un d’extérieur à une profession en s’appuyant sur les compétences propres de la supervision.

La supervision s’ouvre donc aux médecins du travail en leur proposant des outils spécifiques utiles à l’analyse de leur pratique : analyse systémique, analyse transactionnelle, gestion des émotions, écoute rogerienne, méta langage et art du questionnement, pratique réflexive et métaposition (Charly Cunji), dynamiques projectives et transférentielles, processus parallèles (écho systémique)…

 

Pour tout contact, Nicolas IORDANOFF : 06 34 42 82 29

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